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Nikolaï Patrushev, Secrétaire du Conseil russe de Sécurité Nationale, venu tenter de dissuader Netanyahu, au nom d’Israël, de se défendre contre la fabrication de missiles iraniens.
La délégation russe en Israël est destinée à stopper les frappes de Tsahal
ou le loup Poutine déguisé en mouton
Netanyahu, selon un journal saoudien, a dit à Poutine, lors de sa rencontre à Moscou, a évoqué les plans d’Israël pour attaquer les usines iraniennes d’armement en Syrie et au nord et au sud du Liban, dans un continuum de livraisons d’armes au Hezbollah ; alors que la délégation russe a été envoyée à Jérusalem pour trouver les moyens de mettre un terme à ces bombardements chroniques d’Israël, selon Asharq al-Awsat.
Une délégation russe arrivée en Israël, en fin de semaine, à la suite du voyage de Binyamin Netanyahu à Moscou, est venue en mission de travail afin d’empêcher une ataque israélienne contre des usines iraniennes du sud Liban et en Syrie, selon ce que rapporte le journal saoudien Asharq al Awsat, basé à Londres, samedi.
Au cours de leur rencontre à Moscou en début de semaine, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu a mis le Président russe Vladimir Poutine au courant des intentions d’Israël d’attaquer les usines iraniennes d’armement, en même temps que d’autres cibles du Hezbollah en Syrie et au Liban, à la lumière des livraisons incessantes d’armes au groupe chiite terroriste, depuis le début de la constitution d’un couloir terrestre iranien à travers les frontières d’Irak et de Syrie.
Après le face-à-face entre Poutine et Netanyahu, une délégation de très haut niveau a débarqué en Israël pour un “examen en profondeur de la validité des inquiétudes israéliennes sur le rôle que le Hezbollah et l’Iran jouent réellement en Syrie, en particulier à la suite du refus de l’Iran de la requête de la Russie de se retirer du Sud de la Syrie”, selon le journal arabe.
Netanyahu a tenu les journalistes informés, à la suite de sa rencontre avec Poutine, lundi, en disant qu’Israël n’accepterait pas la présence d’armes de précision à sa frontière et “que Tsahal agira conformément aux besoins sécuritaires d’Israël” au Liban afin de mettre un terme à ce plan d’agression de l’Etat Juif.
Nous sommes actuellement sur le point d’arriver à un moment décisif, où on va savoir si l’Iran se retranche sur ces positions (au Liban et en Syrie) ou si ce processus d’enracinement peut être stoppé. J’ai dit à Poutine que si cela ne s’arrêtait pas de soi-même, nous agirons pour y mettre fin. En pratique, nous opérons déjà pour inverser la tendance”, a t-il dit aux journalistes.
Netanyahu a aussi répondu aux reportages disant que Damas, en bon régime totalitaire, a menacé Israël d’attaquer l’aéroport International Ben-Gourion si jamais Israël menait encore une nouvelle frappe militaire contre un objectif militaire ou terroriste en Syrie.
“Nous prenons toujours tous les éléments et considérations en compte dans cette zone (volcanique)”, dit-il, avant d’accuser l’Iran de tenter d’ébranler la stabilité au Moyen-Orient.
“Il n’y a qu’un unique élément actuellement qui tente de modifier le status-quo en Syrie et au Liban : il s’appelle l’Iran. C’est un élément qui tente activement de changer les règles du jeu dans l’arène et de transformer la Syrie en colonie militaire“, a t-il assuré.
Un autre sujet majeur débattu lors de la rencontre avec Poutine était, selon Netanyahu, l’attitude face à l’accord nucléaire iranien. Le Premier Ministre a soulevé les réserves israéliennes face à Poutine “qui,en de nombreux points sont les réserves que j”ai entendues de la bouche de Trump. Je ne peux pas garantir ce que sera la posture de la Russie en la matière, mais ils comprennent ce qui adviendra nécessairement si des corrections ne sont pas insérées (dans le cadre de cet accord)”.
Adaptation : Marc Brzustowski